dimanche 7 décembre 2008

Bivouac à Beauregard

Formation bivouac au souffleur de Beauregard (Plainevaux).
Quelques photos de notre weekend.







Le CR du week-end:

Vendredi 5 décembre, le rendez-vous est donné à la MSN à 20h. Jean-Claude London est là avec un tas de "brols": hamacs, réchauds, tapis de sol, sac de couchage, c'est qu'il a du matos notre Jack... Tout cela pour nous expliquer en quelques heures le pourquoi du comment de l'utilité ou non d'un bivouac sous terre.

Le second rendez-vous est fixé le lendemain à 14h (cela nous laisse le temps de fignoler les derniers préparatifs), au Souffleur de Beauregard. C'est un beau cadeau de Saint Nicolas que nous font Jack et Patrice car cette grotte est toujours en cours d'exploration (je signale que les inventeurs ne crachent pas sur un coup de main pour achever ces travaux...).

Samedi 14h, tout le monde est là. Le temps de terminer les kits, et deux groupes sont formés, qui partiront à 30 minutes d'intervalle. Premier groupe : Jack, Véronique, Vincent, Arnaud et Anthony. Second groupe : Nico (qui a déjà fait la grotte), Muriel, Jacques, Jérôme et Frank. Il est 15h lorsque le second groupe dont je fais partie rentre dans la grotte, encore inconnue pour certains.

Étroitures, grands volumes, de nouveau des étroitures, puits, méandres...: cette cavité est superbe, on se croirait presque en France. Certains passages sont mémorables, comme les « Banquettes de veaux », pas faciles à négocier avec un kit plein de matos au derrière, et où Jacques préfère faire demi tour ; ou le « Zizi Coin-Coin » (passage bas dans la rivière). Plus loin, la Rivière Orange est magnifique : concrétions bien blanches, fistuleuses, draperies, colonnes, excentriques, on en prend plein les yeux. Grands volumes et passages bas se succèdent. Puis c'est l'ascension vers la salle où nous allons bivouaquer.

Nous arriverons après quatre heures de progression, photos... Le premier groupe est sur place, une partie de l'équipe est partie effectuer un petit travail (sécuriser un puits) et chercher de l'eau pour le souper et le petit déjeuner. Nous nous mettons au travail pour placer nos futurs petits lits douillets. Il n'y a pas beaucoup de place pour les couchages au sol, alors tous au boulot pour planter des spits.

La fin de soirée se passe sans problème, certains plantent toujours des spits, pendant que d'autres mangent, rangent, cuisinent... Et c'est là que, au milieu des hamacs suspendus, devinez qui vient nous faire un petit coucou ? Saint Nicolas. Et oui, notre ami Vincent a pris le rôle du grand barbu pour la soirée.

23h, il est temps d'aller dans les bras de Morphée. Pour certains, il n'est pas facile de s'endormir car ce n'est pas le monde du silence sous terre, il y a les bruits du goutte-à-goutte (la formation des concrétions ne s'arrête pas parce que nous sommes là), du petit cours d'eau qui continue son érosion et il y a aussi les ronfleurs... Bonne nuit.

Le lendemain, lever dès que le soleil aura pointé son nez... zut, y a pas de soleil ici. Le lever se fera donc à 8h15 ; petit-déjeuner et rangement de notre bivouac ISO642 (lire 6.4.2) se succèdent pour doucement rejoindre le haut du plancher des vaches. On se sépare de nouveau en deux groupes : un avec ceux qui prendront un chemin différent de l'aller, afin de faire un autre petit travail, et un autre avec ceux qui veulent ressortir directement.

Au lieu de rendez-vous, nous attendons le premier groupe qui devait faire le petit travail. Mais le froid nous gagne et nous décidons tous de remonter (y en a qui sont contents). Nous laissons un mot pour signaler notre choix de rejoindre la surface. Dans l'autre sens, la grotte est toujours aussi belle, les obstacles un peu plus difficile à franchir car la fatigue se fait ressentir (mauvaise nuit, froid...). Les autres nous rejoignent finalement et nous ressortons tous ensemble. Surprise, Jacques est présent à la sortie avec de quoi nous réchauffer (soupe chaude et bière bien fraîche!)

Première expérience pour moi et pour d'autres, où nous avons appris plein de choses et avons pu les mettre en pratique.

Merci à Jack London pour ce week-end et à Patrice Dumoulin pour nous avoir permis de faire ce bivouac dans cette grotte.

Frank Bartos